Née à Paris dans une famille d’artistes, j’ai un parcours atypique et suis très tôt habitée par la peinture. Je m’initie dès mon plus jeune âge aux techniques des arts plastiques en observant les artistes qui m’entourent. En 1975 tout en exerçant mon métier de podologue, je suis des cours d’arts plastiques et d’histoire de l’art aux beaux arts de Paris.
En 1989, je m’installe à Perros Guirec et me consacre entièrement à mon art. La Peinture à l’huile !
Je découvre de nouvelles techniques de modelages et gravures, pratique le dessin avec des modèles vivants tout en perfectionnant ma technique de base avec le maître Gérard LEMANCEAU et ceci durant plusieurs années.
En quête de nouvelles découvertes, de nouvelles rencontres, de nouvelles couleurs, je m’envole au carrefour de la culture Marocaine découvrir l’art du tadelack et du stuc. Je m’essaie à la pratique de la fresque murale suite à une belle rencontre avec le maître Jamal Daddis.
Marrakech la rouge m’imprime de la couleur de l’ocre, le bleu intense ensorcelant du jardin Majorelle m’a suscité une nouvelle passion que j’ai mise en application dès mon retour à Paris dans un triptyque sur toile de lin.
« Au fil des ans, l’œuvre de Maryse Lantoine mûrit, s’affirme et s’affine, mais pourrait s’intituler « fantaisie et fugue » sur un thème unique : la Terre-Mère. Terre chair. Autour de cette constante s’organise un riche système symbolique : courbes et volumes sphériques, globes et boules, coupes de fruits… autant de signes qui disent fertilité, fécondité et éternité de l’acte créateur-procréateur. Des créatures femelles mythiques : Gaïa, sirène, sphinge aux yeux creux, méduse qui hypnotise, semblent sortir des profondeurs originelles. Faites d’argile et de sable, de chaux ou de marbre, elles ont la fourrure mouchetée des grands félins, ou la peau en parchemin des dieux d’Egypte. Lorsque que l’humain paraît, il est alors jouet démantibulé, pantin cassé, mélancolique et pathétique, Cosette ou Petrouchka aux destins incertains. Métaphore de l’art et de l’artiste. La pesanteur et la grâce. »
Rolande DIOT-VEJUX 2003